mardi 27 septembre 2016

« Et bah dis donc, avec les miens ça s'passera pas comme ça ! »



Combien de fois ai-je pensé cette phrase si fort, que n'importe qui pouvait la deviner sur mon visage ?

kim kardashian kanye west smh no way doubt
  

Et bien MEA CULPA !! Avant d'avoir les garçons j'étais sûre de l’éducation que je voulais leur donner, de la façon dont les choses se passerait... Et bien figurez-vous que j'en suis revenue...
 Oui en fait, je fais surtout comme je peux, en m'adaptant par exemple à leur caractère, leurs besoins, en essayant de ne pas mettre trop à mal ma patience.
Je vais donc vous parler ici, des feus principes que j'avais, des idées que je me faisais de certaines choses et qui en fait se révèlent être bien différentes.

       La première chose à laquelle je tenais tout particulièrement était le no tétine. Ben oui, si l'on doit parler franchement, quoi de plus moche que de cacher les jolis minois de nos marmots avec ces trucs qui leur entravent la bouche ?
Et bien, échec... : Pour mon premier séjour à la maternité, je n'en avais pas prévues, puisque c'était contre mes principes. Prem's est né un vendredi, à 21h. Après 12h de dur labeur pour lui et moi, nous étions KO et avons dormi comme des loirs ( vous noterez que la maman n'utilise plus l'expression, « dormir comme un bébé »). Seulement dès le lendemain, nous avons eu affaire à un bébé qui chouinait sans arrêt dès qu'il n'avait plus son bib' dans la bouche. Du coup, après avoir entendu tout le corps médical me dire «  Oh, mais votre bébé a un énorme besoin de succion », j'ai envoyé dare-dare le mari à la pharmacie. Il est revenu avec un stock de tétines aussi important que celui de noisettes d'un écureuil avant l'hiver       ( de peur de se faire gronder de n'avoir pris le bon modèle , il sait à qui il a affaire le bougre, il avait pris soin d'acheter tous les modèles, dans tous les coloris....). Alors naturellement, pour Deuz, j'en avais à la maternité. J'ai attendu un peu avant de la lui donner, mais je me suis vite aperçue que ça facilitait son endormissement, et donc nos relations !!
Il y' a une règle à laquelle je ne déroge pourtant ( presque ) pas, c'est que ces ravissantes choses sont condamnées à rester dans les lits. Pas question de les avoir en promenade, dans la poussette, uniquement quand c'est l'heure de se coucher. Et ça fonctionne plutôt bien        ( j'en ai évidemment toujours une pour chacun dans mon sac au cas où, mais je n'ai quasiment jamais à les dégainer). Prem's a bien compris que la tétine ( oui c'est pareil, je ne supporte pas pas tous les petits noms dont on les affuble, du genre « tototte, tutute, susuce... » ) n'était tolérée qu'au moment de l'endormissement. Est-ce que c'est pour ça qu'il s'endort avec une dans la bouche et 150 dans les mains ?


       Une autre chose à laquelle je croyais dur comme fer était le très connu et trop entendu  "pas d'écran avant 3 ans".  
Le coller devant la télé, pour quoi faire ? 

Et bien ma grande, pour prendre ta douche, étendre une lessive, boire ton café peinarde, éviter qu'il retourne la salle d'attente du médecin en attendant son tour pendant des heures ou juste ne pas le passer par la fenêtre !! 
Alors oui, on a vu toutes les saisons de Peppa Pig, je ne trouve plus l'âne Trotro rigolo, Marceau commence à me faire la leçon comme Dany le tigre, quand je lui dit par exemple,  «  Tu attends deux minutes s'il-te-plaît,  il faut que maman aille faire pipi «  et qu'il se met à chantonner derrière la porte : « Si tu dois aller aux toilettes, n’attends pas, vas-y ! La chasse, les mains, c’est reparti ! »,m'envoie des bisous tigrés, et qu'il me prend la tête pendant des heures avec le fait que cette mouette n'en est pas une, mais est un goëland parce que «  c'est les oiseaux qui l'ont dit maman »( je vous recommande vivement la série « Puffin rock » de netflix) !
Alors oui, je mets un peu Prem's devant la TV en m'assurant toujours que le programme soit adapté,  et il n'a pas l'air de devenir plus bête pour autant.




       Quand j'avais 20 kilos, 15 ans et 2 enfants de moins, j'entendais sans arrêt ma maman me dire «  On ne négocie pas avec un adolescent », je me suis donc tout naturellement dit qu'il était encore moins question de négocier avec un enfant de 2 ans.... Et bien, bravo à vous messieurs dames, qui ne promettez pas une sucette en échange de 10 petit pas... Parce que oui, quand l'enfant à décidé qu'il n'avancerait plus.... Il n'avance plus !!

Vous avez beau tout essayer, le traîner par les pieds, le bras, les cheveux ( là, vous prenez le risque que quelqu'un fasse intervenir les services sociaux). Vous avez beau tenter de le raisonner calmement, puis de lui hurler dessus ( ça vous soulage et lui se met à crier de plus belle ), vous avez beau vous cacher sous le porche de l'immeuble le plus près pour lui faire croire que vous avez pris la poudre d'escampette, vous avez beau le supplier en lui disant     « regarde comme les gens nous observent, c'est la honte, allez avance » ( ces mêmes gens qui se disent «  Et bah dis donc, avec les miens ça s'passera pas comme ça ! »), vous avez beau essayer d'ignorer les remarques et regards de tous les vieux du quartier «  Oh qu'il est mignon, qu'est ce qu'a fait ta maman pour que tu ne veuilles plus la suivre ? »,à bout, vous avez même essayé la fessée ( bouh la vilaine!!).... Rien à faire, Prem's reste stoïque, allongé sur le trottoir, les bras en croix, entre deux crottes de chien. Après s'être roulé, débattu, avoir hurlé, il fait la poupée molle... Il détend tous ses membres et devient donc impossible à porter....

La dernière arme  : le chantage.. C'est moche... Du genre : « Le premier à la maison à le droit de regarder la dernière saison de petit ours brun, en slip sur le canapé avec une tétine dans une main et une sucette dans l'autre », 9 fois sur 10 c'est efficace ! Pas très raccord avec mes fameux principes mais radical !


IL y'a des tas d'autres choses sur lesquelles je pensais détenir la vérité :

-Porter en écharpe ? Jamais, je ne suis pas une hippie !

-Taper sur doctissimo enceinte «  étoiles devant les yeux » ? Pffff pour les angoissées.

- L'éducation positive ou bienveillante ? Je ne vais quand même pas discuter avec un enfant de 2 ans !

- M'arrêter de travailler pour gérer les mouflets ? Dans vos rêves !!!

Bref, tout un tas de trucs sur lesquels j'ai dû revenir. La liste est trop longue pour que je puisse tout évoquer ici, mais vous en saurez un peu plus dans un prochain post, sur lequel je vous parlerai de ma transition de primi à multipare !!



Et vous alors ? Quels sont les principes, idées reçues que vous avez mis aux oubliettes ? 

Bisous tigrés !


jeudi 15 septembre 2016

Et vous ? Qu'est ce que vous faites ?



Il y'a un sujet qu'il me tient à cœur d'évoquer ici avec vous : c'est ce que je suis. Ce que je suis socialement en fait.
 Parce que, quand on arrive dans une nouvelle ville, que l'on rencontre donc de nouvelles personnes la question qui vient tout de suite après : " Ah, vous venez du 93 ?? Et.... ça va ? " est " et qu'est ce que vous faisiez dans le 9-3 ? ( tout fiers  de dire neuf-trois comme si je sortais du Bronx ). J'aimerai pouvoir répondre que je voyage de ville en ville, que mes lendemains sont incertains, et que ma vie comme une romance s'élance sur un air de chance, courant de bonheur en bonheur... 

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(Pour ceux qui ne l'ont pas, je vous invite à vous plonger dans la filmographie de Jacques Demy que j'adoooooore, tout autant que Michel Legrand)

Mais au lieu de ça jusqu'à maintenant je répondais : " Je suis fleuriste de formation, mais avant d'arriver à Blois j'étais formatrice pour des CAP , mais enceinte je ne pouvais pas travailler en arrivant ici, du coup bla-bla-bla " un flot continu de paroles sortait de ma bouche comme si je devais justifier le fait de ne pas travailler et celui que je ne vais  pas travailler cette année non plus.  

Je vous vois venir, vous vous dites " encore une qui va nous dire que rester à la maison avec ses enfants c'est vraiment l'idéal pour eux gna-gna-gna". Vous vous trompez ! Je vais juste essayer par cet article, d'assumer un peu plus ce que je suis socialement cette année : une femme au foyer. Je n'aime pas le terme de "mère au foyer " qui semble indiquer que je serai juste bonne à m'occuper des marmots, et m'assurer que la maison soit impeccable avant que le mari ne rentre mettre les pieds sous la table. 






Cette année encore nouveau déménagement, nouvelle ville, nouvelles personnes et donc de nombreux : "Et qu'est ce que vous faites ? " . Auxquels,si je veux espérer copiner il va falloir que je réponde. Et je ne sais toujours pas comment formuler " ce que je fais ".  

Plusieurs hypothèses : 

-"Je glande devant la maison des maternelles jusqu'à 10h, ensuite je regarde Modern Family jusqu'à 13 puis les téléfilms de la 6 et c'est déjà l'heure du bain pour les garçons ! " 
Au risque de m'attirer les foudres ( et à juste titre ) des mamans qui bossent de 8h à 19h et qui enchaînent avec les bains,dîners, lessives....

-" Je m'occupe de Prem's et Deuz ! Ça me demande beaucoup de temps et d’énergie. Je suis épuisée le soir, entre les gommettes, la pâte à modeler, et la peinture je suis é-rein-tée ! Mais heureusement aujourd'hui j'ai trouvé le temps de faire 15 jours de petits pots pour Deuz.  Netflix ??? Ah non,non chez nous, pas d'écrans avant 3 ans.... ( menteuse !!!! ) 

-" Je ne travaille pas. Je m'occupe des garçons. Franchement des fois ça me pèse, et j'en vendrai bien un des deux, mais j'ai aussi conscience que c'est un luxe de pouvoir passer autant de temps avec eux. Sinon vous avez vu la vente privée Hipp ?" .

Voilà ce que je ressens vraiment. Si on m'avait dit un jour que je ne travaillerai plus pour m'occuper de ma progéniture j'aurai dit " Ah ah ah !! Mais jamais de la vie ! " et puis finalement les choses font que c'est ce qu'il y'a de mieux ( par là entendez de plus économique ) pour notre petite famille. C'est un choix que nous faisons, mais qui s'impose aussi à nous. 

Je vais vous raconter ce qu'a été mon quotidien cette année : 
J'ai tout fait pour que les garçons soient bien ; parce que je culpabilisais d'avoir enlever Prem's de chez sa nounou qu'il aimait tant, de l'avoir éloigné géographiquement d'une partie de la famille, et notamment de son cousin qu'il idolâtre, et de lui imposer Deuz qui allait voler un peu de mon cœur qui était tout à lui. On sortait matins ET après-midi, de longues balades, du manège , du vélo, la trottinette, la bibliothèque, entre deux le ménage, les lessives ( oui parce que je m'étais  aussi convaincue que comme je ne bossais pas, il fallait que l'appart' soit nickel en permanence ).

                  



 Et finalement on s'est installé dans une routine qui commençait à me peser, l'impression de faire toujours les mêmes choses, des journées qui des fois me paraissaient interminables, des garçons globalement sympas mais des fois aussi ingérables ( comme par hasard ça tombait le jour où je recevais un appel de mon banquier pour me dire que ça fait trop longtemps que je suis à découvert, jour où  j'étais en promenade sans poussette, et que Prem's décide qu'il ne fera plus un pas, se roule sur le trottoir en hurlant, vous visualisez ?)

Mais attention, j'ai bien conscience aussi qu'il y'a bien plus difficile à vivre que ça. J'ai beaucoup de respect pour toutes les mamans au boulot, et qui en rentrant doivent gérer, bain, dîner, courses.... 
Mais je ne veux pas avoir à rougir ou à taire le fait que quand le mari rentre  et bien je suis bien contente qu'il prenne le relais avec les garçons et là encore j'ai de la chance car il aime ça ! ( il repasse aussi ses chemises tout seul !! Je ne sais même pas où est rangé le fer à repasser...)

Bref ce dont j'ai pris conscience c'est qu'il fallait que je pense plus à moi. Franchement, depuis notre départ de la région parisienne, socialement, c'était un peu le désert de Gobi, mis à part un couple devenu de très bons amis, ( big up à vous rue de la Vilette) rien d'extraordinaire. Quelques rencontres au parc grâce à mes techniques tirées par les cheveux, de quoi causer de la pluie et du beau temps quoi.

 Mais  les choses doivent être différentes ( il en va de ma santé mentale ). Je veux rencontrer du monde, pouvoir n'avoir qu'à faire un SMS pour rejoindre des copines au troquet du coin, me mettre au sport ( parce que là, 2 grossesses en 2/3 ans + mon attirance pour tout ce qui est crémeux, gras ou alcoolisé bonjour les dégâts....), accorder plus de temps à la couture, proposer mes services pour la décoration d'événements, et découvrir tous les trésors de ma future nouvelle ville !! ( y'a le Monoprix mais pas que dans la vie !). 
Je suis remontée à bloc pour repartir d'un nouveau pied, et le dire ici me donne une contenance supplémentaire, une raison de plus pour que les choses se passent mieux. 

" Ce que je fais ? Je m'occupe de mes enfants.... Mais pas que ! " 

Et vous ? Plutôt working mum ? Happy housewife ?

Allez zou, maintenant je retourne à mes cartons, le déménagement est prévu ce week-end ! 

vendredi 9 septembre 2016

Monop' mon amour


  

Quand je suis arrivée à Blois il y'a donc tout juste un an, il a fallu que je m'acclimate à ma nouvelle vie en province. 
Ça a été assez facile : les bords de Loire ont remplacé la rn3 

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Le petit écrin de verdure du coin de la rue qu'on adorait tant a vite été détrôné par les  parcs de la ville avec pataugeoire gratuite, balade en poney, et toboggans à foison.



Et surtout notre "petit " 60 mètres carrés dans une résidence so seventies en bord de voie ferrée abandonné pour un superbe 100 mètres carrés avec parquet, cheminées, une hauteur sous plafond indécente, en plein centre ville... ( je n'évoquerai pas des prix des loyers pour ne pas fâcher mes lecteurs parisiens, pour l'instant majoritaires !) 

Seulement il y'a eu une grosse déception... Mais genre vraiment, j'en ai eu les larmes aux yeux ! (  les hormones en ébullition à cause de ma grossesse, en fait, j'en ai pleuré )... Le dernier carton à peine déballé, je lance à mon mec  " Roud', je te laisse l'aîné , je vais voir comment est foutu le monop' ici ! ". L'expression "être foutu" est t employée à bon escient puisque l'agencement d'un monoprix peut être très différent d'une ville à l'autre ! 

Et là, je vois le mari devenir tout pâlot, et qui évite soigneusement mon regard.... Moi je lui dis tout de suite " C'est bon, je vais être en tête à tête avec Prem's toute l'année, tu peux le garder 20 minutes  quand même !( ok, plutôt deux heures).  Pas un soupir de sa part, même
 pas un " Je peux très bien gérer mon fils!!!! " Juste " Tu sais chérie, je crois qu'il n'y a pas de monop' ici......" 


WHAAAAAAAAAAAAT ??????? 

Avant d'emménager ici, je ne m'étais  même pas posée la question ! Il va de soi qu'il y' a un monop' dans chaque ville de France de plus de 40000 habitants non ? 
"Mais y'a un Eurodif......" Un quoi ? Rien à faire de ton Eurodif ! Il doit être mal rencardé ! Smartphone, pages jaunes, Monoprix, verdict : "autour de moi : 30,3km...." C'est la goutte d'eau, je pleure.... Oui parce que le Monop' et moi c'est une vraie histoire d'amour. 

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Il a été question que la marque s'implante dans Blois cet hiver, j'ai signé des pétitions, été en réunion publique, en pèlerinage sur le lieu où cela devait se faire, et puis c'est finalement tombé à l'eau. Ô désespoir....

Je suis amoureuse du Monop' depuis bien longtemps. Au début de notre idylle, il s'appelait Prisunic, le prisu' pour les amourachées comme moi ( et je sais que nous sommes nombreuses). Sans déconner, je crois que je ne passais pas 2 jours sans mettre les pieds dans un Monop' ! Une addiction.... 

À celles et ceux qui ne comprendraient pas ma dépendance, je vous explique : Ce que j'aime par dessus tout, c'est pouvoir flâner dans un magasin où je vais à la fois pouvoir acheter mon mascara et ma bouteille de blanc pour l'apéro , un pull trop mignon pour mon deuz' et un paquet de tampons ( oui je sais, très mauvais les tampons ), un petit arrosoir trop chouette et une boîte de cassoulet ou encore des petits crackers de Noël au design fou fou fou et une culotte gainante pour pouvoir mettre ma robe noire dans laquelle j'ouvrirai lesdits crackers ! Je pourrai continuer encore longtemps cette énumération, mais je pense que vous avez saisi, ce que j'adore au Monop', c'est que l'on y trouve tout !!! ( à la foire fouille aussi me direz vous, enfin je vous ai parlé de pull trop mignon, pas de bougies parfumées pour mes toilettes...). J'aime leur packaging, j'aime les fringues( encore plus depuis que j'ai Prem's et Deuz), j'aime leurs rayons déco, fromages, linge de lit, soutifs.... J'adore l'ambiance Monop' quoi !! Peut être me prendrez vous pour une folle, mais je vous assure que ce qui me réjouis le plus dans le déménagement à venir c'est bien la proximité du Monop' !! 

Afficher l'image d'origineQuand ma soeur est venue nous rendre visite peu après notre installation dans le loir-et Cher( en général tout le monde se met à entonner la fameuse chanson de notre feu Delpech), j'ai organisé une cérémonie de carte Monop', genre " tiens, je te la PRÊTE, prends en bien soin ( et surtout ne me pique pas mes points, juste tu les cumules )" àvec larmes aux yeux tout ça, tout ça....


 Autant vous dire que quand j'ai su que l'on partait je lui ai demandé de me la restituer vite fait en recommandé avec accusé de réception ! 



Cher Monoprix de Tours, je serai en train de flâner dans tes rayons dès le dimanche 18 au petit matin ( oui parce qu'en plus le Monop c'est THE sortie du dimanche matin, quand on n'est pas à la messe évidemment). Tu me reconnaîtras facilement, j'aurai des étoiles plein les yeux, les mains moites, le souffle court, les cheveux frisés et la carte bleue de mon mari. 

Je t'aime déjà.... 

mardi 6 septembre 2016

L'inconnue du parc

L'inconnue du parc 






L'une des choses qui m'effraie le plus avec ce nouveau déménagement, c'est d'être à nouveau l'esseulée du square... 
Celles qui ont déjà vécu un déménagement avec enfant me comprendront, les autres la reconnaîtront! 

Aucune de nous de peut y couper : pour occuper les mouflets, et tenter d'écourter au maximum leur présence  bruyante dans notre salon en soirée, quoi de mieux que de les emmener s'y défouler ? 
Pour les mamans, passés les 2 ans du bambin,  c'est l'occasion rêvée de retrouver ses copines, checker les réseaux sociaux ou lire le dernier blog à la mode ( Alix et ses garçons, vous connaissez ??!).
Il est en effet temps d'en profiter parce qu'avant les 2 ans de nos progénitures on frôle l'arrêt cardiaque à chaque fois qu'ils descendent le toboggan, on leur répète en vain de ne pas s'y jeter la tête la première, on accourt pour assurer leurs arrières dès qu'ils mettent un pied sur l'échelle.... Bref c'est E-PUI-SANT). 

On est donc tranquillou entre copines  en train de bitcher sur la dernière coupe de cheveux de la seule qui n'est pas là aujourd'hui quand on LA voit arriver ! 
Discrètement, elle tient son bambin du bout de la main, pousse le petit portillon, serre la main de son garçon un peu plus fort. Elle s'agenouille et lui dit assez fort pour qu'ON l'entende " Je me mets sur le banc, juste là (elle désigne, comme par hasard, celui juste à côté du vôtre), tu fais doucement hein ?" Elle lui colle un bisou sur le front, le môme s'échappe. Elle passe l'air de rien, nous adresse un sourire, et prend place. 

"Elle" c'est c'elle qu'on  ne connait pas ! Jamais vue ! Son mouflet non plus d'ailleurs ! Ils viennent sûrement tout juste d'emménager dans le quartier, elle ne doit pas travailler sinon elle ne serait pas au square à cette heure là, son mari doit être dentiste ( bah oui, l'inconnue et son bambin ont des dents impeccables)... Bref on fabule complètement et on a oublié la coupe de cheveux ratée de la copine pour tout imaginer sur l'inconnue. 

Mais elle ? Que se passe-t-il dans SA tête à ce moment là ??? Elle prend l'air détaché, sort son smartphone, jette un œil distrait sur son fils. Elle a l'air hyper détendu ; elle n'en a que l'air. Oui parce qu'en fait elle est en train de tout mettre en œuvre pour que nous la remarquions, un vrai savoir-faire !

La première prise de contact consiste donc à nous envoyer un timide sourire en arrivant, le but étant que nous la voyions arriver et de titiller notre curiosité. Banco pour elle, nous sommes déjà en train de nous demander si sa déco intérieure est plutôt de style scandinave ou si elle joue la carte du combo cuir/carrelage.
Mais l'inconnue n'est pas gourde, elle est en train de nous épier, et sûrement même de nous écouter : elle a donc repéré qui sont nos bambins : " Le petit blond morveux est à la grande bouclée a l'air bête, la petite brune trop mignonne, à cette petite maigrichonne qui a l'air plutôt sympa, bien....
Deuxième phase de son approche donc : se servir de son enfant ! Elle l'appelle, l'air de rien, alors qu'il est tranquillement en train de compter ses crottes de nez, en position de cochon pendu. Pour nous duper, elle fait mine de lui filer une pom'potes. En fait, elle glisse doucement mais fermement à l'oreille de celui-ci " Va jouer avec la petite fille brune trop mignonne là-bas s'il-te-plaît. Tu as vu comme elle a l'air gentil ? " Gare à l'enfant qui refuse, elle le menacera de quitter le square de suite, sans jamais y remettre les pieds. Contre lui bien souvent, l'enfant se pliera donc à sa demande. Et c'est là qu'elle peut engager la conversation ! ALors que son bambin joue le plus sagement du monde  avec le vôtre elle lui lance tout haut " Miiiiiicrooooooooooooobe !!!!! (oui toutes les inconnues n'appellent pas leurs enfants de la même façon, optons donc pour un terme générique), doucement avec la petite fille s'il-te-plaît !!! Et de se retourner subtilement vers la petite brune a l'air sympa en lui disant : Je suis désolée, il ne se rend pas compte qu'elle est plus petite. Qu'elle âge a-t-elle d'ailleurs ? " Si la maman de la petite brune est aussi sympa qu'elle en a l'air, elle répondra à cette question et la conversation poursuivra son cours !

Bravo donc a l'inconnue, qui est parvenue, non sans mal à ses fins ! 

Alors Mesdames, n’hésitez pas d'éviter à l'inconnue de mettre en place toute une série de stratagèmes parfois ridicules pour vous faire la causette ( oui, oui, ridicules...., j'ai demandé une fois à mon minus d'aller discrètement repérer les prénoms des autres enfants... Autant vous dire que "discrètement" pour un enfant de 2 ans et demi c'est " Bonjour, ma maman veut savoir comment tu t'appelles ?" à tous les mômes et parents du square.... J'ai dû changer de parc...)

Une nouvelle copine dans la bande, c'est toujours chouette non ? ( et si ça se trouve son mari est vraiment dentiste, et vous offrira un détartrage pour avoir pris sa douce sous votre aile !). Alors n'ayons pas peur de faire le grand saut vers l'inconnue !

N'hésitez pas à suivre ma page Facebook " Alix et ses garçons " pour suivre en temps et en heures toutes les publications sur le blog et d'y laisser vos suggestions, commentaires, idées de sujets que voudriez voir abordés !




jeudi 1 septembre 2016

Quand faut y aller.....









Et bien voilà, j'ai décidé de sauter le pas. 

Cela fait un moment que ça me démange. Ecrire, exposer sur la toile mon quotidien, mes humeurs, mes bons plans, mes envies. Jusqu'à maintenant, la peur, la flemme l'emportaient. Mais aujourd'hui je fais le grand saut. 

Pourquoi aujourd'hui ?  Fervente utilisatrice des réseaux sociaux, j'ai vu défiler sur mes fils d'actualités tout plein de jolies photos de rentrée : des petites filles coiffées de nattes impeccables, des beaux cartables flambants neufs et surtout des mamans et leurs nouveaux escarpins pour aller au bureau. Et c'est là que j'ai réalisé ce qui m'attendait cette année : pas de rentrée chez nous. Petit chat à 2 ans et demi et Bouboulino 6 mois, donc pas d'école ici et surtout, pas de travail pour moi. 

Nous avons quitté la région parisienne en septembre 2015 pour la ville de Blois ( je vous autorise à googliser...). Il était clair en arrivant ici que que je ne travaillerai pas puisque j'étais enceinte, sans moyen de garde pour notre aîné. Et cette idée me plaisait assez : avoir le temps de découvrir une nouvelle région, profiter de mes garçons.
  Une chouette parenthèse sur le papier...
Cela a été un peu plus compliqué que prévu : j'ai été très heureuse de m'occuper de mes garçons mais le temps a été un peu long parfois et la routine un peu lourde. Avec 2 enfants non scolarisés, un mari un peu sauvage et pas de travail il n'est pas facile de rencontrer du monde. Alors s'il-vous-plaît Mesdames, si vous voyez une maman errer dans un parc, prête à vous sauter dessus si vous lui esquissez un sourire, faîtes un pas vers elle. La nouvelle arrivante a l'air un peu à cran, prête à vous inviter à dîner vous et votre smala alors même que vous ne  lui avez adressé qu'un sourire, ce qui peut effrayer, mais elle ne vous veut pas de mal. Elle veut SO-CI-A-BI-LI-SER; 

Bref, je m'égare, je consacrerai un article à ce sujet un peu plus tard.

J'avais donc en tête de reprendre le travail ce mois-ci, et j'étais plutôt soulagée de quitter couches et biberons. Et puis finalement, le mari et moi nous sommes lancés dans une série de calculs. Je vous laisse imaginer le tableau : les feuilles d'impôts, l'ordi allumé sur le simulateur PAJE de la CAF, une colonne revenus, une autre dépenses et la sentence est tombée : si je retournais travailler, nous serions perdants financièrement.
 Avec deux enfants à caser chez la nounou, ( oui parce que je vous épargne le sans emploi => pas de crèche ; sans crèche => pas d'emploi) nous aurions été obligé d'en vendre un des deux pour pouvoir la payer ( n'en avoir plus qu'un résoudrait le problème me direz-vous, mais nous n'avons pas réussi à choisir lequel mettre sur Le Bon Coin...)

Alors pour nous, pour notre sérénité je fais le choix de rester une année de plus avec mes garçons à la maison. Mais cette année les choses vont et doivent être différentes : un nouveau déménagement pour la ville de Tours cette fois ( je vais retrouver un Monoprix,  ça c'est une vraie bonne nouvelle !!!!!!!!!! ), et l'envie de donner vie à un (des) projet(s) qui me tien(nen)t à coeur.  
Et ce blog en fait partie, prendre du temps pour me raconter.
 Parce que cette année j'ai envie de penser aussi à moi, de faire des choses pour moi. 

Alors j'espère que vous prendrez autant de plaisir à me lire, que j'en ai à écrire. Tout n'est pas parfait, j'attend une illustration, un peu plus de travail dans le design, mais j'avais besoin de lancer ce premier jet aujourd'hui et c'est vrai : je me sens mieux. N'hésitez pas à me poser vos questions, à  me laisser vos suggestions, vos commentaires j'y répondrai avec joie.

A très vite, 

Alix