dimanche 27 août 2017

Outch...

    


Coup-de-blues
@tagadiane



   Ce soir j'ai le cœur un peu gros.... d'où mon envie ( besoin ?) de prendre la plume.

 Après 3 très chouettes semaines de vacances,clôturées par le mariage d'un cousin où nous avons profité de toute la famille,  nous sommes sur la route du retour. 
Et comme à chaque fois que je quitte la région parisienne j'ai les yeux qui piquent, la gorge serrée, la poitrine oppressée .
 J'ai bu un peu plus que d'habitude ce midi, pour retarder le départ, et rendre un peu moins amers les au-revoir. 
À 31 ans, j'ai toujours beaucoup de mal à laisser mes parents, frères et sœurs. C'est idiot, parce que depuis 2 ans que j'ai quitté la région, nos liens se sont plutôt resserrés, mais c'est plus fort que moi. Je m'imagine qu'ils sont tout près les uns des autres, et moi un peu plus loin... Qu'ils peuvent décider de s'organiser un apéro en 3 textos, alors qu'il me faut un peu de temps pour prévoir mon prochain séjour... 
Il y'a ma jum' que je laisse dans l'entrée avec son gros bidon, que je ne reverrai sûrement qu'une fois qu'elle aura accouché. On se fait une petite bise comme si l'on allait se revoir la semaine prochaine, pour le traditionnel déjeuner dominical,  comme avant, alors que l'on sait l'une et l'autre que ce n'est pas pour tout de suite. 
Je ne suis pourtant pas partie au bout du monde, mais au moment des séparations c'est un peu comme si... 
Il y'a aussi mes enfants que j'éloigne de leur cousin, grands-parents, oncles et tantes... ils me les réclameront assez vite et je répondrai 100 000 fois  à la question " Il est où Lonard ? " dans les prochains jours... 
Le mari me connaît : au moment où il me glisse le fameux " On va se mettre en route ma chérie ", il me glisse un bras autour de la taille, une main sur l'épaule, car il sait que derrière mes lunettes de soleil, je cache mes yeux prêts à pleurer. 
Il y'a donc les au revoir, plutôt pudiques, qui se transforment en " On se revoit vite, on vient tel week-end de toutes façons hein ? " pour rendre les choses plus douces.
Il y'a ensuite les premiers kilomètres où je ne dis rien, les enfants non plus...  comme si ils sentaient que c'était le moment où ils ont intérêt à  se faire discret. 
Je regarde la banlieue dans laquelle j'ai grandi, celle où j'ai rencontré mon Alexis,  où est né notre Marceau défilée, j'imagine ce qu'aurait été notre vie ici. Je pense ensuite à ce qui nous attend à Tours, et n'éprouve pas de regrets quant à notre départ, mais je me demande si un jour je ne ressentirai enfin plus ce petit pincement au cœur. 

Il y'a aussi les perspectives de la rentrée. Beaucoup de changement pour nous : L'école pour Marceau, les débuts de Camille chez la nounou, la recherche d'un job pour moi... ce dernier point qui m'effraie sans doute le plus : vais-je vite trouver ? Je n'ai pas cherché de travail depuis 7 ans... c'est comme si c'était tout nouveau, et je ne suis plus si jeune sur le marché de l'emploi ! Est ce que je vais m'en sortir avec un boulot et les garçons ? Bref beaucoup d'interrogations qui font que je me suis à nouveau rongé les ongles après plusieurs mois de sevrage !
À côté de ses angoisses il y'a une fois encore le mari, qui me rassure en me disant que je peux prendre le temps, que je ne suis pas bonne à rien ( oui, oui je vous jure dans le pire moment des mes crises existentielles je lui dis que je ne sais rien faire après 2 ans à la maison )... 

Et puis, en cours de trajet, alors que nous filons sur l'A10, arrivent à point nommé les textos des copines, qui rentrent elles aussi et proposent un goûter, un apéro, un barbecue, vous disent qu'elles ont hâte de vous revoir... ces petites choses qui n'ont l'air de rien, mais qui à ce moment précis font beaucoup de bien. 

Tout devient plus rose :
 Plutôt que d'être nostalgique de ma Gigi très enceinte je me dis que je la reverrai très vite avec son beau Bébé dans les bras ; que la prochaine fois que nous verrons Léonard il aura pris 5 cm et me racontera sa rentrée en CE2, que ma sœur Joe, s'incruste très bientôt entre deux reportages à la maison, que mon frère aura à nouveau des pensée pour nous lorsqu'il passera juste à côté de la maison pour le boulot, que nous allons retrouver les Skype  très réguliers avec mes parents et ma Béné du bout du monde... Et que si on s'est un peu éloigné de la famille, ça nous a permis de rencontrer de chouettes copains, que nous aussi on a hâte de retrouver ! 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire